Techniques microfluidiques pour l’analyse
Myriam Bonose (MCF), Frédéric. Halgand (CR), Marie-Claude Menet (PR), Antoine Pallandre (PR)., Ines-Isabel de Figeiredo (Doc)
Alumni : Ayoub Boulghobra (Doc 19-23), Lucas Lecorgne (Doc 20-23), François-Damiens Delapierre (IR, Valorisation du brevet Nanocode 2021-23)
Sous l’impulsion d’Antoine Pallandre, le groupe explore les avantages de la microfluidique pour des analyses en amont des spectromètres de masse, permettant des opérations de concentration, purification, et séparation sur des volumes réduits. Cela a conduit à plusieurs projets prometteurs, dont l’intégration de dispositifs microfluidiques pour l’analyse de protéines membranaires (thèse de Lucas. Lecorgne, 2020-23), ainsi qu'un couplage de microfluidique pour l'étude de l'α-synucléine (thèse de Ines-Isabel. de Figueiredo, 2021-24).
En collaboration avec le LPGP, le groupe travaille sur la miniaturisation des décharges plasma couplées à un spectromètre de masse FTICR. L’objectif est d'étudier l'effet de cette miniaturisation sur le comportement du plasma, notamment en termes de transport, de réactivité chimique, et de caractéristiques émissives. Ce type de recherche permet d'explorer de nouvelles avenues pour l'analyse des plasmas, avec des applications potentielles dans des domaines comme la dépollution, la synthèse de molécules chirales ou la fonctionnalisation de surfaces.
Dans le cadre de la thèse de I. de Figueiredo (2021-24) une puce microfluidique est développée pour permettre l’immuno-purification et la séparation SEC (chromatographie d'exclusion stérique) de l’α-synucléine, une protéine clé dans des pathologies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Cette puce est couplée à un instrument Synapt G2 (TOF avec mobilité ionique) pour améliorer la détection et la caractérisation des différentes formes de cette protéine. Des premiers résultats positifs ont été obtenus, marquant une avancée dans l'optimisation des méthodes de purification et d'analyse de protéines complexes.

Illustration de la puce connectée au synapt dans le cadre de la thèse de I. de Figueiredo.
Le groupe s’est également attaché à développer un banc d’analyse complet pour la détection de biomarqueurs par épi fluorescence dans le domaine ultraviolet avec une puce microfluidique d’électro-préconcentration (collaboration avec le C2N UMR 9001). L’objectif est d’obtenir une détection rapide et un diagnostic par imagerie UV. Si les perspectives commerciales de ce type de puces microfluidiques se sont avérées limitées, ce concept est intégré dans l’Institut Hospitalo Universitaire PROMETHEUS, qui vise à proposer des méthodes analytiques innovantes, notamment pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des malades atteint du sepsis, avec des outils plus proches du patient.

Illustration du concept microfluidique nanocode au laboratoire.
Collaborations
Stéphane Pasquiers (LPGP, IHU), Isabelle Le Potier (C2N, IHU)