Phagocytes et stress oxydant
Laura Baciou (DR), Chantal Houée (PREM), Tania Bizouarn (CR-HDR), Marie Erard (PR), Oliver Nüsse (PR) Hadrien Jalaber (AI)
Alumni : Sophie Dupré-Crochet (PR à l’UVSQ depuis 2024), Sana Aimeur (Doc 20-23), Stephenson Boakye Owusu (Doc 18-21), Hana Illichova Valenta (Doc 17-20), Elodie Hudik (AI)
Notre objectif est d’explorer la réponse des phagocytes (neutrophiles) soumis à un stress oxydatif. Dans certains contextes pathologiques, une réaction immunitaire et inflammatoire excessive peut survenir et entrainer une production de ROS extracellulaires excessives due à une accumulation de neutrophiles actifs (emballement du système immunitaire), exposant ainsi ces cellules ou les tissus environnants à un environnement hautement oxydatif. Cette situation peut également se rencontrer lors d'exposition à des rayonnements dans un contexte de diagnostic ou en thérapeutique. Pour simuler un stress oxydatif nous avons irradié des neutrophiles avec des rayonnements (60Cobalt) Gamma contrôlés en dose et en durée. Nous avons observé dans les phagocytes irradiés une dégranulation importante avec une accumulation des composantes membranaires de la NADPH oxydase au niveau de la membrane cytoplasmique [Owusu2022]. Bien que les neutrophiles se soient révélés étonnamment radio-résistants, leur irradiation entraîne néanmoins une pré-activation (phosphorylation partielle de p47phox), ce qui conduit à une amplification de la réponse immunitaire [Owusu2021].
Pour poursuivre l’étude du rétrocontrôle par les ROS de la NADPH oxydase, nous avons développé des cellules « usines à ROS » qui sont des cellules COS7 transfectées avec une protéine chimère capable de générer des ROS grâce à une NADPH oxydase constitutivement active [Masoud2017]. Dans ces cellules, nous avons pu explorer en détail, les conséquences au niveau membranaire d’une production excessive et non-contrôlée de ROS [Valenta2022]. Ces cellules permettent dorénavant de valider de nouvelles sondes de ROS pour l’imagerie [Gatin2021].