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Nanoparticules : immunotoxicité

Les nanoparticules de silice amorphe synthétique (SAS-NPs), présentes dans de nombreux produits du quotidien, apparaissent comme un signal de danger immunologique en augmentant la maturation des cellules dendritiques (DCs) et la réponse des lymphocytes T (LT) [Feray2020, Feray2021]. Nous avons récemment montré le rôle majeur de l’interaction SAS-NPs avec les membranes des DCs dans ce processus [Guillet2023].

Comme des co-expositions involontaires allergènes/nanomatériaux sont hautement probables, nous nous sommes intéressées au potentiel adjuvant des SAS-NPs dans l’allergie respiratoire, en prenant comme modèle Bet v 1a, le principal allergène du pollen de bouleau, qui a pu être produit et purifié à l’ICP. Ce projet a été soutenu par un financement ANSES (projet Allergosil 2020-2024).

Grâce à un modèle de co-culture autologue utilisant des DCs et des LT CD4+ naïfs humains, nous avons montré que la fréquence de LT CD4+ reconnaissant Bet v 1a était plus élevée si les DCs étaient exposées à l’allergène en présence de SAS-NPs, confirmant leur effet adjuvant. Nous avons ensuite quantifié les niveaux intracellulaires de Bet v 1a dans les DCs par western blot et montré qu’une exposition concomitante ou séquentielle aux SAS-NPs augmente l’internalisation de l’allergène. Par diffusion dynamique de la lumière et dichroïsme circulaire, nous avons mis en évidence in vitro une interaction entre Bet v 1a et les SAS-NPs, qui pourrait, si elle persiste dans les conditions d’exposition des DCs, influencer son internalisation et son devenir dans la cellule.

La présence de nanoparticules de silice amorphe synthétique induit l’agrégation de rafts lipidiques dans les cellules dendritiques visualisés en microscopie de fluorescence.

Collaborations

Armelle Biola-Vidamment (INSERM UMR 996), Claire Boulogne (Imagerie-Gif)