Bio-physico-chimie du stress oxydant
Cécile Sicard (PR)
Alumni : Emilie Brun (MCF en disponibilité à University of Birmingham depuis 2023), Anouchka Gatin (Doc 19-22, actuellement Spécialiste Applications chez Waters Corporation), Stéphanie Droniou (T 2022)
Les nombreux dommages induits sur les protéines lors d’un stress oxydant sont souvent responsables de pathologies. De fait, les dommages de l’oxydation protéique sont parfois utilisés comme biomarqueurs au sein des tissus et fluides biologiques. Ces oxydations sont le résultat d’attaques par les espèces réactives de l’oxygène et notamment du radical hydroxyle. Dans ce cadre, notre équipe se focalise sur les modifications radio-induites au niveau d’acides aminés aromatiques (Tyr et Trp) à travers l’oxydation de peptides et d’acides aminés libres en solution, de protéines isolées mais aussi de complexes protéiques comme par exemple la centrine 2 humaine (CEN2) [Gatin2021] et Xeroderma Pigmentosum (XPC) ou la protéine prion [Bohl2020]. Les approches mises en jeu sont la génération contrôlée de radicaux oxydants (radical hydroxyle ou ion superoxyde) puis l’identification des modifications structurales. En combinant la chromatographie liquide ultra haute pression à une détection par spectrométrie de masse, couplées à des échanges isotopiques [Gatin2022] [Billault2022], nous avons pu mettre en évidence de nouvelles structures de dimères de tyrosine ainsi que de nouvelles oxydations de tyrosine que ce soit au sein de peptides, de protéines isolées ou lors de pontages protéine-protéine. Ces nouvelles structures suggèrent une modification de la structure tertiaire des protéines.
Schéma de la dimérisation oxydative des résidus tyrosine au sein d’une protéine.
Collaborations
Isabelle Billaut, Guillaume Van der Rest et Frederic Halgand (CAPRI, ICP, Orsay), Patricia Duchambon (Institut Curie, Orsay), Nicolas Moniaux (Hôpital Paul Brousse, Villejuif), Aliaksandra Lisouskaya et Ian Carmichael (Université de Notre Dame, USA)