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Conversion du CO2 et observation de la réactivité de CO2-° sur les nanoparticules

Sergey Denisov (Chercheur), Zhiwen Jiang (Chercheur), Mehran Mostafavi (Prof), Denis S. Dobrovolskii (Doc)
Alumni : Jacqueline Belloni (Directrice de Recherche), Sarah Al Gharib (Doc)

Nous avons évalué la réactivité des électrons (non solvatés et solvatés) dans des mélanges CO2/eau à différentes pressions de gaz (de 1 à 118 bar) et températures (25 et 35°C) à l'aide de la radiolyse picoseconde. Une cellule spectroscopique sur mesure a été conçue pour ces expériences à haute pression de gaz, permettant ainsi la mesure directe du piégeage des électrons, même à l'état supercritique. Nos résultats ont révélé une dépendance non monotone de la réactivité des électrons avec la concentration de CO2, dans l'eau modifiée sous l'effet de la pression atmosphérique [Hu2021, Denisov2021, Dobrovolskii2023, Hu2023]. Dans notre quête d'atteindre le rendement de conversion le plus élevé du CO2 dans des conditions douces de température ambiante, de pH neutre et de pression de CO2 de 1 atm, nous avons développé une nouvelle approche exploitant des radicaux primaires issus de l'irradiation de l'eau. Pour garantir la réduction du CO2 en CO2 par tous les radicaux primaires de l'eau induits par l'irradiation, nous avons utilisé des ions formate pour piéger simultanément les radicaux oxydants parents H° et OH°, produisant ainsi les mêmes radicaux CO2 transitoires. Cette stratégie nous a permis d'exploiter tous les radicaux disponibles pour convertir sélectivement le CO2 en oxalate, accompagné d'un dégagement de H2, sans nécessiter de catalyse et à température ambiante. Par ailleurs, nous avons développé une nouvelle approche pour l'identification résolue dans le temps des intermédiaires liés à la surface des nanocatalyseurs métalliques. Cette approche, combinée à des simulations moléculaires, a permis d'identifier des intermédiaires liés à la surface présentant des bandes d'absorption transitoires caractéristiques de la nanoseconde à la seconde pour trois nanocatalyseurs métalliques typiques : Cu, Au et Ni (Jiang2023) comme illustré sur la figure.

Absorption résolue en temps du processus de stabilisation radicale du CO2•− avec différentes nanoparticules métalliques (Or, Cuivre, Nickel).

Collaborations

Carine Clavaguéra (ThéoSim, ICP), Sophie Le Caer (NIMBE, CEA, CNRS, Université Paris Saclay, CEA Saclay, Gif-sur-Yvette), Changjiang Hu (Department of Materials Science and Technology, Nanjing University of Aeronautics and Astronautics, Nanjing, Chine), Jun Ma (Department of Nuclear Science and Engineering, Nanjing University of Aeronautics and Astronautics, Nanjing, Chine)